Le statut de la liberté

 


LE STATUT DE LA LIBERTÉ

 

   France, terre de liberté ? Aussi vrai que France, terre d’asile !

   Certes, liberté est laissée aux puissants d’exploiter à leur façon le monde et ceux qui le peuplent, et de maximiser toujours plus leurs profits.

   Les libertés des gens de peu, par contre, se réduisent comme peau de chagrin. Même la liberté d’éducation (le droit pour tout parent de choisir les orientations de l'éducation qui est donnée à ses enfants – article 5 de la Convention des Droits de l’Enfant) est remise en cause. A Bagnères, des parents d’élèves sont empêchés d’inscrire leurs enfants dans l’école de leur choix (sur des critères pédagogiques non pertinents – les seuls pourtant retenus par le tribunal administratif ayant rejeté leur référé-suspension – puisqu’on sait parfaitement que les résultats des élèves provenant d’écoles pratiquant la pédagogie Steiner sont satisfaisants en fin de scolarité). Plus choquant encore, l’inspecteur d’Académie leur interdit la possibilité de les instruire eux-mêmes, alors qu’il s’agit d’un droit toujours en vigueur cette année scolaire. Abus de pouvoir…

   En fait, il nous reste essentiellement la liberté de signer un chèque en blanc tous les cinq ou six ans aux hommes politiques auxquels nous confions les clés du destin collectif, avec son corollaire, la liberté de manifester – vainement la plupart du temps – contre les promesses non tenues et les régressions sociales devenues permanentes (en prenant tout de même le risque d’y laisser beaucoup de notre intégrité physique : merci LBD, grenades de « désencerclement », lacrymogènes et coups de matraque).

   Les états d’urgence successifs liés aux attentats terroristes ou aux problèmes sanitaires ont permis à nos gouvernants d’accroître énormément le contrôle de leur population, et ils s’en donnent à cœur joie. Les lois antiterroristes accordent dorénavant un pouvoir exorbitant aux forces de police, et les décrets liés à l’état d’urgence sanitaire restreignent nos libertés fondamentales, régulent nos déplacements, notre accès aux lieux de socialisation et de culture, et au final nos relations sociales dans leur ensemble. Qui pouvait imaginer que l’on en arriverait là ?

   Le passe sanitaire est la clé de voûte de cette stratégie du contrôle. Une mesure punitive, infantilisante, discriminatoire. Il s’agit de pourrir sciemment la vie sociale d’une partie de la population pour lui imposer une vaccination sur laquelle personne n’a le moindre recul, et qui d’évidence ne pourra résoudre à elle seule le problème sanitaire dans la mesure où son efficacité semble disparaître progressivement face aux variants successifs.

   Se faire vacciner est un pari sur l’avenir. La balance bénéfices-risques, on le sait, ne penche pas du même côté pour toutes les catégories de population. Que l’État incite à la vaccination n’a rien de choquant, mais qu’il l’impose à tous est inique et liberticide.

   Nous sommes un grand nombre à avoir décidé de nous faire vacciner, donc d’une certaine manière à accepter d’être cobaye, le produit sortant tout juste des labos, avec des motivations diverses et parfaitement respectables (âge, comorbidités, personnes fragiles vivant à proximité, geste altruiste censé mettre fin aux successions de confinements, foi aveugle en la science même pour quelques-uns).

   Mais, compte tenu des incertitudes actuelles, il est tout aussi respectable de refuser ce rôle de cobaye, et personne ne devrait se trouver discriminé pour cela. Que diront nos autorités sanitaires si demain le variant Mu ou un autre rend obsolète la vaccination, ou, pire encore, s’il s’avère que la technique de l’ARN messager a des effets invalidants sur le long terme ?

 

   L’État régule la vie en société, mais il n’a ni à nous dire comment éduquer nos enfants ni à nous imposer une façon de vivre et de mourir.

                        Jean-Marc Aragnouet

 

 

   Il y a fort à parier que cette fermeture d'école au débotté et cette obligation de pass sanitaire laissent des traces... localement et dans la société.
Les ostracisés qui ne se reconnaissent pas dans le modèle officiel s'en voient écartés au nom d'arguments scientifiques discutables mais imposés.
Ils utilisent, eux, des arguments non moins discutables mais qui relèvent de choix personnels et familiaux.
Qui peut en effet prétendre détenir la vérité pour solutionner cet épisode sanitaire mondial et maîtriser tous les aléas des stratégies mises en place ?
   Conséquence : une population, qui a parfois tendance à rechercher en vase clos des alternatives lui convenant (habitat/alimentation/médecine/pédagogie/culture...), risque de se refermer sur elle-même. Je n'aime pas cette idée de communauté(s) et lui préfère l’idée républicaine de socle commun où l'épanouissement personnel, le récit national et les valeurs collectives ne sont pas antagonistes. Or ce socle existe-t-il encore ? Rien n'est moins sûr !

   Souhaitons que l'idée du pass soit mise de côté le plus rapidement possible, comme au Danemark (où la population est massivement vaccinée mais avec des méthodes plus incitatives et démocratiques !).
   Souhaitons que la dispersion violente des soixante enfants des Boutons d'Or dans les écoles de la république prouve deux choses :
- qu'elles fonctionnent harmonieusement, en parvenant à intégrer les enfants de familles à la recherche d'une pédagogie moins directive, plus ouverte su la nature et moins axée sur l'excellence ;
- que les évaluations à venir de fin de cursus fassent taire ceux qui ont affirmé que ces enfants n'étaient pas au niveau ou endoctrinés.

   Le climat n'est pas bon, mais ça, on le savait déjà...

                                                                               Érick Vuillier

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