Mauvais microclimat

 


   Vous le sentez, en ville, ce petit vent aigrelet type années 30 ? Accusations sans preuves, amalgames, mise à l'index, relents de xénophobie... le tout relayé par une certaine presse complaisante envers le pouvoir en place ? Un tag de potache mis en parallèle avec la mort de policiers ! C'est, comment dirions-nous... limite, non ?

 

   Précédemment, nous désapprouvions le principe des tags qui, parce qu’anonymes, ne sont pas des actes légitimes de résistance. En parallèle, nous disions ce que nous pensions de la vacuité actuelle de l’action municipale. N'en déplaise à nos élus, dans une démocratie normalement constituée, l'opposition s'oppose, critique, commente et caricature (dans la limite de la loi) les hommes et femmes qui ont choisis d'être sur le devant de la scène. C'est comme ça et c'est très bien. Merci Charlie !

   Les tags, s’attaquant à la politique du maire plus qu’à sa personne, n’auront provoqué aucun débat autour des enjeux municipaux, puisque seule leur forme aura été évoquée dans la presse. Ils auront même eu un effet malsain, celui de permettre au maire de se poser en victime, puis d’instrumentaliser l’« événement » en désignant une catégorie de population à la vindicte populaire, en montant les habitants les uns contre les autres : les artistes contre les gens ordinaires, les « arribans » séparatistes ( !) contre les natifs, la majorité en place contre l’opposition qui « chauffe les gens » en se permettant de critiquer la politique suivie… Le résultat n’a pas tardé. Quelques heures après les premières déclarations, le local du collectif d’artistes Le Faune a été dégradé....

   La municipalité actuelle a du mal avec ses artistes et ses nouveaux venus. Elle n’a pas soutenu – bien au contraire même – le parcours d’art du Haut-Adour Phaart, qui avait attiré un nombre étonnant de visiteurs en 2016 et 2017. On ne trouve toujours pas une salle d’exposition digne de ce nom en ville, malgré une densité remarquable de peintres, sculpteurs, photographes... Pourquoi ?

 

   La ville va mal, les commerces ferment, les activités économiques traditionnelles sont fragilisées par la situation sanitaire (les cures) ou le réchauffement (le ski), Florian se prépare à saccager nos forêts, et nous passons notre temps à débattre graffitis et à opposer des populations. Alfred Roland, inspecteur des impôts à Paris, réfugiés espagnols ou internationaux du Stade Bagnérais de la grande époque, tous nés ailleurs, doivent bien se marrer...

                                                                                Jean-Marc Aragnouet. Erick Vuillier

 

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