Concours de circonstances

   24 novembre 2020. Jean-Bernard Sempastous, député LRM des Hautes-Pyrénées, vote la loi sur la sécurité globale. Agissant ainsi, il passe outre l’opinion de la majorité de ceux qui l’ont élu pour les représenter et se fait le porte-parole d'une minorité très marquée à droite. 
    24 novembre 2020. Bénédicte Taurine, députée France insoumise de l’Ariège, interpelle le gouvernement à l’Assemblée nationale au sujet du projet de scierie Florian : https://www.facebook.com/TaurineBenedicte/videos/415196029655067 . Dans son intervention, elle respecte et représente fidèlement la majorité de ses électeurs. 

    Notre député a bénéficié dans le passé de concours de circonstances favorables : la disparition subite du maire dont il était l’adjoint, tremplin menant directement à la mairie et l’élection d’un Président de la République ayant des attaches bagnéraises, voie royale vers l’Assemblée. 
    Le dernier concours de circonstances en date le met en position délicate : il vote une loi liberticide, limitant entre autres la possibilité de diffuser des images de bavures policières, et dans les jours suivants deux dérapages insupportables de la police sont parfaitement documentés par la diffusion d’images. 

    Le « en même temps » macronien, qui pouvait séduire au départ un homme politique se revendiquant centriste, s’avère n’être qu’une dérive autoritaire. 
    Comment un Président de la prétendue patrie des droits de l’homme peut-il donner à la planète entière des leçons sur le respect des formes démocratiques et faire voter "en même temps" une loi liberticide? 
    Comment un député peut-il dénoncer localement l’autoritarisme du maire en place et cautionner "en même temps" par ses votes sans état d’âme celui de notre Président ? 

    Notre député doit choisir, entre fidélité indéfectible à celui à qui il doit beaucoup et éthique républicaine.

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