OK boomers


   Notre maire semble ne pas comprendre ce qui n'existait pas «de son temps» et paraît se méfier des initiatives des générations actives montantes. Il les décourage en se montrant sourd à leurs besoins ou en les bridant systématiquement.

 

   Lors de la création du Tiers-lieu en Bigorre, né d'une initiative citoyenne, la mairie et la CCHB n’ont proposé aucun local. Les membres fondateurs ont dû louer une usine vétuste et inadaptée dans la zone industrielle. Le Tiers-lieu s’est trouvé relégué aux marges de la ville, en contradiction avec sa vocation de lieu de rencontre et d’échanges. Dans le même temps, il a sollicité les collectivités locales pour établir un partenariat dans le cadre d'une SCIC. Au bout d'un an de réunions, l’opposition systématique du maire actuel a mis fin à toute possibilité de collaboration, partenariat ou aide. Ce refus a de fait marginalisé le projet.

   La CCHB envisage aujourd'hui d’investir de l’argent public dans la création d’une structure concurrente (dans le bâtiment voisin Ensto), au lieu d’aider l'expérience en place à se développer et se diversifier. A ce jour, vingt mille euros ont été alloués à un bureau d'étude pour étudier la faisabilité d'un second tiers-lieu.

   La mairie, de son côté, met en difficulté la structure existante en exerçant une surveillance tatillonne et négative. Plusieurs évènements culturels ont été annulés -˗ des problèmes de sécurité dans l’accueil du public étant invoqués, mais rien n'étant proposé pour les résoudre.

   L’une de ces interdictions a provoqué la disparition d’une manifestation culturelle prometteuse, le Phaart, dans sa troisième édition. L'association d’une trentaine de plasticiens de Haute-Bigorre proposait, sur deux jours, un parcours artistique dans la ville et la vallée, d’atelier en atelier. Les deux premières éditions avaient été des succès. La troisième plus ambitieuse encore prévoyait expos et concerts. In fine, refus de la mairie à la dernière heure pour  quatre exposants et pour l’événement musical dans l'enceinte du Tiers-lieu. Incompréhension, frustration, découragement… et fin de l'aventure du Phaart, qui mettait la ville sous le feu des projecteurs artistiques jusqu'en Béarn.

   Une autre interdiction, sans lien cette fois-là avec le Tiers-lieu, a récemment mis en difficulté le Big Bag festival. Contexte sanitaire oblige, celui-ci devait se résumer à quelques concerts en extérieur. Accord de la mairie quinze jours avant l’événement. Mais surprise : annulation de tous les concerts la veille du festival.  Là encore, incompréhension et découragement des organisateurs et bénévoles.

 

   Pourquoi cette obstination à contrecarrer des projets venus d'autres énergies que celles des élus ? Mystère. Alors que notre vallée, ses collectivités et ses dirigeants devraient se réjouir de voir apparaître des idées nouvelles et des solutions imaginatives l'empêchant de sombrer dans un inéluctable déclin, ils s'en méfient.

   Dans un autre monde, ou plus simplement une autre ville, Tiers-lieux, Phaart, Big-Bag... encouragés, considérés comme des viviers de talents, seraient d'évidence soutenus avec enthousiasme, dans l'intérêt de tous.

 

Qu'est ce qu'un tiers-lieu ?

Les tiers-lieux sont des espaces physiques pour « faire ensemble ». Chaque tiers-lieu a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, sa communauté de coopérateurs. Mais ils permettent tous des rencontres informelles, des interactions et de l’innovation sociale. Ils sont les lieux des transformations du travail, de la transition écologique, favorisant l'apprentissage de pair à pair, la créativité et les projets collectifs, tout en offrant convivialité et flexibilité. Ils sont ces nouveaux lieux du lien social, de l’émancipation et des initiatives collectives qui contribuent à la vitalité de nos territoires.

(définition extraite du site du Ministère de la Cohésion des territoires)

 

 

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