Champignères-de-Bigorre ?

 




   Bagnères vient d'avoir les honneurs du JT de Jean-Pierre Pernault, le journal de « la vraie vie », des « vrais gens ». Un reportage qui ne servira pas notre cité, car il en donne une image déplorable.

   Quatre intervenants, trois interventions à charge. Aucune analyse. Après Champigny et l’attaque  de son commissariat au mortier, Bagnères est à son tour présentée comme un foyer de délinquance ! Il y a eu effectivement ces derniers temps des actes graves de violence et d’incivilité dans notre ville. Trois personnes ont dû être hospitalisées. Un phénomène limité, mais qui doit être pris très au sérieux. Nous devons rechercher des solutions, mais sans tomber dans la spirale du tout-répressif, qui, comme on le constate sur le plan national, ne fonctionne pas. Un accompagnement social des familles les plus fragiles, la création d’une police de proximité ou de postes d’éducateurs de rue, le dialogue avec les jeunes pour entendre leurs besoins, les satisfaire lorsque c’est possible mais aussi pour leur poser des limites, voici quelques éléments de l’arsenal préventif qu’il faudrait privilégier.

   Notre maire ne semble pas sur cette longueur d’onde. Il n’envisage dans son interview que caméras et dissuasion.

   La victime interrogée dans le reportage est une figure «de gauche» bien connue sur la place. Plutôt que de la voir s’épancher dans ce journal télévisé aux relents poujadistes sur son cas personnel, on aurait préféré l’entendre sur France-Culture, sa radio fétiche... Une analyse des causes et des actions préventives possibles ne nous aurait pas laissé.e.s sur une information trempée dans le sensationnel, alimentant localement des fantasmes d’insécurité et faisant au passage grand tort à la ville. 

 

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