On a les ZAD qu’on peut…
A Bagnères, va-t-il falloir transformer les toilettes publiques du square Saint-Jean en zone à défendre, pour éviter leur destruction programmée ?
Une fois encore la municipalité a tranché
sans débat citoyen préalable, sans débat en conseil municipal, malgré une
pétition portée par une association de défense. L’autorisation de destruction
du lieu a été signée par le maire, qui n’aura même pas pris la peine de
répondre aux demandes d’explication ou aux questions sur une éventuelle
reconstruction ailleurs. Il considère certainement avoir les pleins
pouvoirs pour six ans : personne n’a obligé les Bagnérais à l’élire, il
rendra – peut-être – des comptes à la fin de son mandat. Impossible même de
connaître le coût de l’opération (démolition, reconstruction éventuelle,
diagnostic amiante…).
Le constat est accablant : les toilettes les
plus agréables de la ville (propres, accueillantes, bien situées, rénovées en
2009) vont disparaître. Dans le centre historique, il ne restera que celles de
l’Office du tourisme – récentes mais sous-dimensionnées.
Investir de l’argent public dans les
toilettes publiques serait important. Une ville (thermale de surcroît) doit
assurer ce besoin fondamental qui autorise l’escapade urbaine à tous, et aux
plus âgés particulièrement. Mais à l’heure où toutes les villes de France
s’équipent et réfléchissent à de nouvelles solutions, Bagnères supprime certaines
de ces commodités…
Il y
aurait pourtant eu bien mieux à faire que détruire l’existant. Rénover les WC
totalement vétustes des Vignaux et de l’entrée de Salut, par exemple. Ou en
construire vers
Une fois encore, on mesure combien la parole
donnée aux citoyens, dans le cadre de procédures participatives, permettrait
d’éviter à un élu de faire des choix allant dans le sens d’intérêts
particuliers.
On a aussi l’empereur qu’on peut.
Claude n’est pas Vespasien* !
* urinoir dit vespasienne : du nom de l’empereur
romain Vespasien, supposé (à tort) à l’origine de la création d'urinoirs
publics à Rome