La Dépêche
laisse entendre, dans son article relatant le 1er conseil
municipal à Bagnères, que le fait de terminer la séance par une Marseillaise
n’a pas été du goût d’un élu écologiste de l’opposition. De fait, celui-ci n’est pas le
seul à s’interroger sur les motivations à clôturer ainsi un conseil. Claude
Cazabat, qui se veut « le maire de tous les Bagnérais » et se verrait
bien président de la CCHB,
n’est tout de même pas celui de tous les Français ! A notre connaissance,
par ailleurs, aucun événement national soulevant une grande émotion collective
- un attentat, l’explosion d’une centrale nucléaire, un match
France-Angleterre…- ne justifie le fait de se rassembler symboliquement
autour d’un chant patriotique.
C’est la seconde fois que
le maire utilise notre hymne de façon inappropriée et confiscatoire. Lors
de sa dernière réunion publique, déjà, il avait conclu en faisant entonner la Marseillaise à
l’assemblée. « Aux armes, citoyens » Contre qui fallait-il donc
s’armer ? Contre la vague écologiste qui risquait de déferler sur la ville
? La patrie était-elle en danger ?
Nous n’avons de leçon de
patriotisme à recevoir de personne, nous connaissons et aimons notre culture et
notre histoire. Si entonner l’hymne national a du sens dans certaines circonstances
impliquant le pays, ce chant révolutionnaire ne doit pas être claironné à tout
va, ni détourné et instrumentalisé à des fins démagogiques ou électoralistes.
Si au niveau local, le maire veut souder son conseil autour d’une
chanson, qu’il utilise donc « La Bagnéraise », d’Alfred Roland. Chanter « Bagnères,
séjour de plaisir et d’amour, patrie chérie, nous voici de retour… »,
voilà qui serait nettement plus adapté et apaisant.